roland-cailleux
Romans
1943 : Saint -Genès ou la vie brève, Gallimard.

1948 : Une lecture, Gallimard.

1953 : A chacun sa chance (sous le pseudonyme de Richard Desmond), Pierre Horay.

1955 : Les esprits animaux, Gallimard

1956 : L'escalier de Jean-Paul Sartre (sous le pseudonyme d'Yves Lecoeur), N.R.F..

1978 : A moi-même inconnu, Albin Michel.

1985 : La Religion du coeur, Grasset.
Nouvelles
1954 : Hommage à Jean-Paul Sartre, Arts.

1955 : Le cheval du paradis terrestre, Bulletin de Paris.
Recueil d'hommages avec inédits
1985 : Avec Roland Cailleux, Mercure de France.
Portraits
1993 : postface du livre de Roger Nimier La nouvelle année, éditions du Diletante.

2005 : Roland Cailleux et Ferdinand Céline, le Bulletin célinien, numéro 263.

Saint-Genès ou la vie brève

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Résumé

M. Roland Cailleux nous conte l'existence d'un être singulier, un poète, mort très jeune [...] M. Cailleux a d'abord décidé de ne pas nous faire de la vie de son héros un récit continu. Il a choisi dans l'existence de Saint-Genès quelques scènes essentielles où le jeune homme reçoit la révélation de lui-même et de la vie. 
                                                                                                      Kléber Haedens, Présent, 1943.

Critiques

Dans cette oeuvre, il s'intéressait, bien avant nos Robbe-Grillet et nos Nathalie Sarraute, à la technique du roman. Tentative de renouvellement passionnante, ce livre ne sent jamais l'effort. Une grande liberté d'allure donne à cette oeuvre un charme unique. Cailleux y passe d'une forme à l'autre avec une aisance déconcertante. Il donne à la fois la théorie et l'oeuvre, prouesse infiniment plus naturelle que les contorsions des théoriciens actuels.
                                   Georges Allary, Le Crapouillot, Dictionnaire des contemporains, 1958.

Je suis resté fidèle pour ma part à cette confrérie clandestine et  amicale, à l'abord sans façons, et sans détours de ce livre, à l'aisance, à l'absence d'arrière-pensées dans l'accueil d'une prose où passe encore sans rupture le flux imprévisible, inépuisable, qui était celui de la conversation de Roland Cailleux. Il s'agit ici d'un de ces livres, assez rares, où s'est fixé sans altération aucune un ton de voix qui semble encore familier, et qui, chaque fois qu'on les rouvre, sont capables de restaurer à eux seuls la plénitude du souvenir.
                                                                                                                   Julien Gracq, Avec Roland Cailleux, Mercure de France, 1985.

Je me demande si Saint-Genès n'est pas le livre le plus personnel et le plus significatif qui nous ait été donné par un jeune romancier depuis La Nausée de J-P. Sartre. [...] Un tel livre ne se résume pas plus qu'un poème.
                                                                                                                                                                   Gabriel Marcel, Confluences, 1943.

Ce jeune débutant est un écrivain de race, de bonne race.
                                                                                                                          Claude Roy, Bulletin de la N.R.F., Extraits de Presse, 1952.

Une oeuvre dense et belle, j'oserais presque dire : un chef-d'oeuvre... On est sans cesse arrêté par de larges morceaux qui ont la résonance des plus belles pages de notre littérature... j'ai rencontré un grand romancier.
                                                                                                               Jacques Laurent, Bulletin de la N.R.F., Extraits de Presse, 1952.
Document

Tout commence par son enfance ; Saint-Genès élève de quatrième, commence à écrire son journal : 

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Brouillon du début de Saint-Genès par l'auteur

Une lecture

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Résumé

Avec Une lecture - et une intelligence vertigineuse - Cailleux s'engageait dans une aventure inédite qui fut très remarquée à l'époque. Il montrait la modification apportée dans le comportement d'un personnage par la lecture de Proust.

Critiques

On se demande comment une lecture a pu faire pour n'avoir pas le Prix des Critiques! Il y avait fait tenir tout Proust comme un grand pardessus dans une petite valise. En plus du reste. Et c'était si bien fait qu'on ne s'en apercevait même pas. Ses dons de comique et d'inventions verbales, son jaillissement le rapprochent de Céline. Avec cela, le plus haut soucis et une immense probité intellectuelle, une religion - quasi - de la littérature qui le classent dans la famille des Proust. Cet éloquent, ce prodigue verbal, a préparé pendant dix ans le plan d'une lecture! C'est si bien fait, encore une fois que ça n'étonne plus. Mais essayez...
                                                                                                    Alexandre Vialatte, Opéra, 1951.

Un livre audacieux et fraternel, et constamment intelligent (de cette intelligence du coeur et de l'esprit qui n'a rien à voir avec l'intelligence des écoles, et qui touche directement quiconque a du coeur et de l'esprit). 
                                                                                                                              Jacques Lemarchand, Bulletin de presse N.R.F., 1949.



 

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Roland Cailleux n'a jamais manqué de parrains. André Gide fit avec lui sa première vraie lecture de Proust. [...] Une lecture, où Proust tient le rôle d'intercesseur démiurgique, tranche sur l'ensemble d'une oeuvre traquant en bourreau le moi obscur d'un écrivain en quête de la connaissance plénière.
                                                                                                Paul Vandromme, Valeurs actuelles, 2007.

Extraits 

"Il se sentait happé de phrase en phrase et tout à fait incapable de déposer le livre, de réfléchir, et de rompre cet envoûtement."

Son héros conclut : "Proust a éveillé en moi un besoin d'autre chose, de plus noble, si vous voulez, que ce que j'ai connu jusqu'ici."


     Réédition d'une lecture 2007,
éditions du Rocher, collection Motifs


Les esprits animaux

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Résumé

Ce sont de courts discours tenus par des animaux, qui vont de la licorne au veau à deux têtes en passant par le pékinois et le chat. Désormais quand vous entendrez dire que la littérature actuelle est saumâtre, qu'il n'y a personne de nouveau, etc., vous répondrez :"il y a Roland Cailleux".
                                                                                                             Roger Nimier, Arts, 1955.

Critiques


Derrière cet esprit, il y a l'intelligence. Il y a l'angoisse et une vue pénétrante. Il est difficile, je crois, de lire le chapitre sur l'éphémère sans éprouver une douleur devant cette mort trop rapide. Difficile de ne pas éprouver l'affreuse angoisse - affreuse, je dis bien, et qui serre le coeur - du cobaye, perdu dans un monde absurde, ne comprenant pas pourquoi on lui arrache ses enfants, pourquoi on le torture. Difficile de ne pas partager les émois du combat entre la mangouste et la vipère ? Vaillante mangouste, brave petit serpent d'infanterie risquant sa vie pour des lâches qu'elle méprise, comme Gary Copper dans le train sifflera trois fois. [...] Le cobaye, c'est Camus. L'huitre, c'est Oblomov. 
                                                                      La fourmi, c'est la militante syndicale, bien brave et qui ronchonne. [...] La taupe est un
                                                                      personnage de Simenon et la panthère, c'est l'artiste, c'est Néron, c'est Narcisse. 
                                                                                                                                                                          Félicien Marceau, Arts, 1955.

Dans un charmant livre que je viens de lire : Les esprits animaux, de Roland Cailleux, l'éphémère parle : "C'est incroyable - dit-il - le nombre de membres de ma famille qui disparaissent. Je suis né hier à cinq heures du soir ; il est midi, et je ne connais à peu près plus personne." Nous sommes des éphémères, mais doués du privilège de penser notre fragilité et notre avenir.
                                                                                                                                                                     André Maurois, Carrefour, 1955.

Ce qui est délicieux dans les esprits animaux, ce qui est mieux que La Fontaine lui-même, c'est la variété de ton. La Fontaine raisonne à tout propos, quand Roland Cailleux se contente d'écouter ses modèles. Chacun de ses animaux savants ressemble donc à un acteur différent dans une pièce inédite. Le loup-garou c'est Pierre Brasseur jouant du Marcel Aymé ; le cobaye c'est Jean-Louis Barrault interprétant Ibsen ; l'éphémère : Jean Tissier dans un opéra-ballet de Lulli.
                                                                                                           Roger Nimier, Sous le pseudonyme de François Vilmain, Elle, 1955.

Extrait

"Le cobaye dit : 
Pourquoi ? Pourquoi ?
Pourquoi m'ont-ils nourri, pourquoi m'ont-ils engraissé, pourquoi m'ont-ils donné une épouse ? Pourquoi m'ont-ils logé, pourquoi m'ont-ils chauffé, pourquoi m'ont-ils pris ?
De temps à autre, ils viennent et plongent dans notre maison. On dirait qu'ils choisissent au hasard. Le premier qui se présente leur est bon.
Il disparaît. On ne le voit plus." 

A moi-même inconnu

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Résumé

"C'est le tour d'horizon intérieur d'un homme de quarante ans qui profite de ses loisirs forcés à Paris, pendant l'été 1950, pour essayer d'y voir clair. Le roman est une boîte à malices, à triple détente et j'y fais procès de la psychologie superficielle."
                                                                                               Roland Cailleux, Journal inédit.

Qui est Pierre Angibault ? Un antiquaire, installé dans un magasin trop petit, rue de Vaugirard à Paris. Antiquaire par accident, Angibault n'est pas doué pour les affaires ; il grignote tout doucement son fonds. [...] En 463 pages, tout au long d'une confession scrupuleuse, suivie d'une longue psychanalyse, nous nous attachons au personnage qui finit par acquérir une existence indépendante de celle de son créateur : il est devenu un "héros de roman". 
Pierre de Boisdeffre, Histoire de la littérature de langue française des années 30 aux années 80, Perrin.

 

 

Critiques

Ce prodigieux A moi-même inconnu qu'il faut conserver sur sa table de chevet. 
                                                                                                                                          Antoine Blondin, Les Nouvelles littéraires, 1980.

Enfin, avec A moi-même inconnu, somme romanesque qui devait l'occuper, le tourmenter vingt ans, oeuvre cent fois perdue et retrouvée dans des habitats successifs, dans des consignes de gares, Roland Cailleux revenait sur l'épaisseur d'une vie. Ces 500 pages contiennent, à mon sens, l'interrogation la plus actuelle et la plus fine sur la psychanalyse. Elles sont là désormais pour montrer contre quels fantômes - où avec l'aide de quels fantômes - se gagne la sérénité d'un écrivain.
                                                                                                                                                                    Christian Dedet, Le Monde, 1980.

Après un quart de siècle de silence, un écrivain réapparaît. Septuagénaire piaffant, styliste parfait, n'était-ce pas lui le grand homme de la saison ? Dans les premiers paragraphes, touffus, épineux, baroques, on comprend qu'on a affaire à un écrivain. [...] En fin de compte, cet interminable roman m'a paru court. Et je ne saurais trop vous conseiller, avant que les marées de papier ne le recouvrent, d'offrir en vous sa chance à ce beau récit insolite : il apparaîtra peut-être un jour comme plus important que les succès fracassants de la saison qui s'achève. Oui, vraiment, lisez Cailleux!
                                                                                                                                          François Nourissier, Le Figaro-Magazine, 1979.

A moi-même inconnu - titre de son ouvrage ultime - quelle réplique hardie et humble au "connais-toi toi-même"! Au-delà de la révolte comme de la résignation, dans la solitude et la détresse de son âge d'homme, avec une intelligence impassible, en moraliste aigu, Roland cailleux ose aller au bout de soi, jusque et y compris dans les lointains de sa mémoire et sur la pente la plus dangereuse de ses rêves.
                                                                                                                                                    Paul Vandromme, Valeurs actuelles, 2007.


 
Extrait

"Je barbotais dans la psychanalyse. [...] C'est peut-être creux, les profondeurs. On s'en fait d'avance une idée magnifique. Qu'est-ce qu'on trouve ? Je le répète : de la jalousie, l'horreur de ses parents, le vouloir jouir, le désir de casser la gueule de son voisin, oui, et bien plus souvent que le crime, le désir de tuer... Banalité des profondeurs... On espérait y trouver enfin un personnage intéressant, romanesque, passionné. Qu'est-ce qu'on découvre ? Du banal sous du banal."
                                                                                                                                                                                    Le héros, Pierre Angibault. 

La Religion de coeur

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Résumé

Paraît la Religion du coeur, cent cinquante pages pour la plupart dictées (Cailleux est atteint du cancer qui doit l'emporter), où l'on ne sait qu'admirer le plus, la fraîcheur ou le jaillissement comme spontané et tout de suite parfait de 42 monologues supposés de personnages en marge (ou inventés) de l'Evangile. [...] Deux sommets, à mon sens : le miracle de Cana vu par une voisine jalouse et la "leçon de maternité" : une méchante pécore critique Marie à propos de l'éducation qu'elle a donnée à son fils et se rengorge : "Et vous vous voudriez que je la plaigne ? Ah, non! Elle l'a pas volé. Chez nous, on n'a pas de crucifié dans la famille, madame!"
                                                               Ginette Guitard-Auviste, Valeurs actuelles, 1985.

Grasset publie la Religion du coeur auquel Cailleux a travaillé jusqu'à sa mort. Certains chapitres ont pu être rédigés ; d'autres furent dictés au magnétophone. Il s'agit d'une suite de monologues de personnages secondaires des Evangiles, qui s'expriment avec un naturel tantôt émouvant, tantôt cocasse. L'Annonciation à la Vierge, les soupirs de Joseph lors de la fuite en Egypte, les reflexions d'un Romain antisémite ou d'un marchand chassé du 
                                                                      temple par Jésus, méritent tous les hommages et donnent envie de connaître les autres
                                                                      livres de Cailleux.
                                                                                                                                                      Denis Tillinac, La Dépêche du Midi, 1985.

Critiques

Familiarité, humour, bon sens, impertinence règnent sur ces superbes petits textes. C'est l'Evangile de la rumeur, des racontars, des émerveillements. Il fallait posséder l'innocence d'une espèce de modeste sainteté pour retrouver ce regard-là.
                                                                                                                                          François Nourissier, Le Figaro-Magazine, 1985.

Et nous rions. Parce que c'est drôle, aimable, spirituel et rafraîchissant. A la manière d'une peinture naïve réalisée par un artiste chevronné, demeuré très simple et très naturel, bien qu'arrivé au sommet d'expériences humaines essentielles pour l'intelligence du coeur. Cailleux réfléchit, s'appitoie et s'amuse.
                                                                                                                                                         Ferny Besson, L'Echo de la Bourse, 1985.

On soupçonne Cailleux de prendre pour porte-parole Nathanaël sous son figuier quand il lui fait dire : "Est-il possible que ce que tu dis signifie toujours autre chose, et quelquefois le contraire de ce qui saute immédiatement aux yeux... Il me semble parfois que plus on te commente, plus on s'éloigne de toi". La Religion du coeur selon Roland Cailleux, écarte, si l'on en juge par ces petites inventions, la glose théologique, pour choisir l'admiration silencieuse, la chaleur humaine.
Elle peut s'amuser à donner le point de vue truculent d'une servante sur les noces de Cana, mais plus souvent elle propose, dans la fraîcheur du conte et sa gratuité, une moralité à méditer. Le romancier qui joue avec l'histoire trouve tout à coup l'accent de la gravité, fait voir une image shakespearienne de Pilate qui n'en finit pas de se laver les mains et les frotte en hurlant.
                                                                                                                                                                      Lucien Guissard, La Croix, 1985.

Ce petit livre inédit que nous avons le bonheur de connaître enfin a quelque chose de proprement miraculeux. [...] Ainsi l'Ange gardien de Marie de Nazareth, sur un ton familier, nous dit sa stupeur de voir tout à coup son supérieur, l'Archange, surgir à ses côtés et lui s'efface, non sans avoir parlé de Marie avec des mots d'une grâce exquise. Nous entendrons aussi les propos de Joseph, d'un cousin de Jésus, du charpentier de la croix, de la femme de Pilate, d'un Romain antisémite, d'une vérité de tous les temps, saisissante. [...] Et ces hommes, ces femmes, dont chaque contribution est brève, pesée au plus juste poids, nous avons l'impression de les reconnaître, comme si Roland Cailleux  avait seulement jeté son filet dans la foule invisible, bruissante, des Evangiles. La toile de fond... Croyant, incroyant, qu'importe! Ce texte mystérieux doit entrer dans tous les coeurs, avec la puissance d'effraction du chef-d'oeuvre.
                                                                                                                                                                                        Jean David, VSD, 1985.

Avec Roland Cailleux

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Presse

On y trouve des extraits des quatre romans de Cailleux, accompagnés de critiques plus qu'élogieuses qui le comparent tour à tour à Sartre, Gide, Céline, Proust, Montaigne, Rousseau et Gogol. Elles sont signées Vialatte, Gabriel Marcel, Montale, Nimier, etc. Des témoins disent tout sur le personnage, cyclotymique, gai, angoissé, coeur pur, aimant les frères Marx, l'Auvergne, W.C. Fields, le cirque, Thomas Narcejac, Michel Perrin, Jacques Laurent, Julien Gracq... Ces membres de la "confrérie clandestine" qui accompagne sa mémoire se donnent la main ou le mot pour élargir le cercle. Le volume contient également une correspondance avec Nimier et de précieuses pages inédites. Cailleux laissa, en désordre un gros journal, des paquets de lettres, des souvenirs. Il raconte ici son voyage avec Gide, entre Cabris et Le Puy, dans la France de la drôle de guerre, une visite à  Cocteau ou à  Dullin. Et, surtout, une extraordinaire conversation avec Céline, leur dernière, en Avril 1961.
                                                                                                   Raphaël Sorin, Le Monde, 1985.
 

Cailleux triait ses livres et ses relations sur le volet. Une étonnante rencontre avec Céline, la correspondance qu'il échangea avec Nimier, ces curiosités sont réunies dans l'hommage publié au Mercure de France. C'est un bel objet, un modèle du genre, ce qu'il faudrait toujours faire quand on réédite quelqu'un d'un peu oublié. Ce mince volume donne envie d'aimer Cailleux, d'aller plus loin. On ne résiste pas au besoin de réclamer soudain à son libraire Les esprits animaux, Saint-Genès, A moi-même inconnu.
                                                                                                                                                        Eric Neuhoff, Le quotidien de Paris, 1985.

Ensemble, les articles qui composent ce recueil intitulé Avec Roland Cailleux nous enseignent une morale de la lecture et de l'écriture. "Quand vous trouvez qu'un livre est bien écrit", dit Felicien Marceau, "regardez-y de près, c'est que la pensée y est haute ou juste, ou déchirante." On ne serait mieux exprimer l'exacte valeur d'un style d'écrivain. Il peint tout l'homme et sa pensée, et comme on dit trop facilement aujourd'hui son "message". Dans A moi-même inconnu, Roland Cailleux doucement affirme : "Ce ne sont que les âmes viles qui rendent le mal pour le bien. [...] Le plus beau cadeau : offrir un ami à un ami."
                                                                                                                                                         Ferny Besson, L'Echo de la Bourse, 1985.

Ceux qui ne connaissent pas Cailleux ou l'auraient oublié doivent absolument aller à sa (re)découverte dans cet ensemble où voisinent les souvenirs, les articles critiques et les inédits. Il y a là tout ce qu'il faut pour se mettre à aimer l'homme et son oeuvre. [...] Il est rare, par nos temps de hâte et d'esbroufe, que les éditeurs prennent la peine de travailler pour la seule littérature, avec le plus évident désintéressement. Il ne faut pas que cet effort demeure vain. Il faut que de nouveaux lecteurs prennent le relais des anciens et assurent, tous ensemble, ce miracle qu'est la survie d'une oeuvre ambitieuse, discrète et que n'a jamais saluée le tintamarre.
                                                                                                                                          François Nourissier, Le Figaro-Magazine, 1985.
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